« Retour Des très riches

Naïvement, nous pensions que devenir riche servait avant tout à acquérir une certaine liberté, notamment géographique. Les riches ont les moyens de s’installer où ils le souhaitent, les Champs Elysées, la Côte d’Azur, un chalet en Savoie. Ces dernières années nous prouvent pourtant le contraire. Etre riche aujourd’hui consiste surtout à devenir plus riche et à ne pas être emmerdé.

Les riches s’imposent alors :

– d’aller vivre dans des villes faiblement attractives si on prend en compte des critères de vie culturelle ou de patrimoine paysager (par exemple Néchin en Belgique) ;

– de perdre beaucoup de temps à gueuler parce qu’ils payent trop d’impôts ;

– de se faire chier avec d’autres riches dans des villes à mourir d’ennui (Saint-Maur-des-Fossés ou Rueil-Malmaison).

En d’autres termes, les riches sont cons et s’imposent plein de contraintes au lieux de profiter de leur liberté. Et ce qui est bien avec les neuneus  qui s’imposent des contraintes très précises (surtout lorsqu’ils sont conseillés par des gestionnaires de fortunes d’une rare perspicacité), c’est qu’on peut s’en servir pour faire de l’aménagement du territoire.

Des coins sans intérêt et désertés, on en a plein en France. Et ils sont probablement mieux que Néchin. Nous proposons de créer des enclaves fiscales dans des lieux correspondant aux attentes des plus fortunés :

– une accessibilité vers des lieux de villégiature et vers Paris,

– peu de voisins (et surtout très peu de pauvres),

– un cadre paysager évidemment plus épanouissant que celui de la Belgique.

On pense à Ecuisses par exemple, à deux pas de la gare TGV du Creusot.

L’installation des ces riches permettra de relancer a minima le commerce et l’attractivité de ces territoires et participera alors à un aménagement du territoire plus équilibré. Par contre, ça risque de poser des problèmes de stigmatisation : le village des riches cons.

 

Merci à Alice pour nous avoir ouvert les yeux sur la dureté de la vie des très riches.